Hello ! J'arrive tout droit de... enfin, ailleurs, quoi; et j'ai l'agréable surprise de débarquer en plein bazar politique ! Qu'est-ce que c'est que cette situation ? On papote, on chipote, on prétend débattre de tas de choses dites "dramatiques"; mais si elles le sont effectivement, je me demande si cela ne serait pas, en fin de compte, pour de tout autres raisons...
Bon, tout d'abord une question d'ordre général, pour ne pas dire international: peut-on allègrement (mais surtout, légitimement !) confondre "Démocratie = Liberté" et "Liberté = Démocratie" ?
A mon sens, non, bien évidemment. C'est une chose de dire qu'un régime à priori "démocratique" se fonde sur des principes d'égalité et de liberté; mais c'en est une autre que de prétendre que la liberté d'un peuple se traduit automatiquement par le choix de la démocratie, bâtie sur le modèle dit "européen". A chacun ses goûts; sans doute est-ce pour cela, entre autres, qu'on a inventé le terme d'autodétermination... Quant à prétendre que l'instauration d'une "démocratie" selon notre cher modèle européen conduit forcément à la liberté des peuples... Les contre - exemples ne manquent pas, et à mon avis c'est loin d'être fini.
Mais revenons à des exemples plus concrets, moins "lointains" pour nos petits esprits si ouverts, et bien sûr habitués à la vie en république... démocratique (cette expression sonne doucement à mes oreilles; cela ne vous dit rien ?), puisque c'est comme cela qu'on la définit. Durant mes récentes pérégrinations, et pas bien loin (non, non, je vous assure...), j'ai pu entendre un ministre crier haut et fort que la rue ne gouvernait pas. Ah bon, voilà qui paraît rassurant; mais au fait, qu'est-ce que la rue, sinon...le peuple ? Ah pardon, mais dans une "démo"- cratie, ne serait-ce pas, justement, le principe, que le pouvoir appartienne au peuple ? C'est en tout cas ce qu'on m'a appris, et j'avais jusqu'ici tendance à trouver ça plutôt pas mal.
Suite au même projet de loi (qui posait visiblement quelques problèmes, puisqu'il faisait descendre les gens dans la rue qui, justement, nous occupe), un autre ministre a pu déclarer qu'il fallait lui "donner sa chance" (au projet, bien entendu). Tiens tiens, ça aussi c'est un concept qui (me) laisse songeuse...
(Ici, je sens qu'on va me traiter de rêveuse, de nostalgique; mais dès que j'aurai le temps, je continuerai quand même, vous pouvez compter là-dessus...
"You may say I'm a dreamer..." ; c'est dans une chanson de l'imbattable John Lennon, vous vous souvenez ?)
A croire que nos politiques on oublié le sens du mot Démocratie ! Mais ils ont aussi oublié autre chose : si ce n'est pas la rue qui gouverne, c'est encore elle qui élit...