• Bon, il est temps que je ressuscite cette rubrique; parce que, vraiment, j'ai parfois des vagues d'incompréhension déferlant sur la petite personne insouciante que je suis. Hier, j'ai failli en exploser le bouton de mon poste de radio...

    Oui, parce que, quand même, il ne faut pas abuser. Depuis quinze jours, cela fait bien trois fois que j'entends dire sur les médias le plus grand mal d'une série pour ados pas trop inconnue (Buffy contre les vampires, pour ne pas la citer) et qui, à l'époque, me faisait bien marrer. Et tout le monde de s'y mettre : un curé, une sociologue, une écolo bien-pensante, etc... Mais de qui se moque-t-on ?

    Hier, je tombe sur une émission de libre-antenne, où j'entends dire que les ados se suicident en masse parce que le Satanisme envahit le Monde, au travers de séries horriblement violentes et suggestives (?), de chanteurs-blasphémateurs et de présentateurs du journal de 20 H qui ont le tort de nous montrer les choses affreuses qui se passent sur Terre. Horreur, encore une fois ! Quoi, nos enfants voient des reportages sur le Liban ? C'est maaaaal... Les images du WTC qui s'effondre ? C'est maaaaal... "Buffy contre les vampires" ? C'est maaaaal... Certes, il ne faut pas en abuser, mais bon. On en vient même à dire qu'en montrant aux ados des films comme "Les amants du Pont-Neuf" ou "Les demoiselles de Rochefort" au lieu des atrocités sus-nommées, il serait facile de les convaincre que l'Amour, c'est une chose belle et sacrée, qu'il est possible de désirer une personne tout simplement parce qu'on l'aime et tout et tout... Ok, moi je dis: "pourquoi pas ?"; mais il ne faut pas aller dire que cela sauvera notre jeunesse honteusement pervertie par la violence télévisuelle, cette puissance occulte à laquelle nul(le) adolescent(e) n'échappe... Et puis je rigole doucement, cyniquement, en imaginant ce qui se passera quand ils atteindront l'âge officiel de regarder les actualités, de lire les journaux pour découvrir que non, le Monde n'est pas (uniquement) un vaste champ de fleurs où les gens chantent et batifolent en écrivant de la poésie...

    Parce que c'est mon blog, je prends mon modeste exemple : ayant eu accès à cette culture-télé à peu près autant qu'une autre, je ne me sens pas exagérément détruite dans ma sensibilité profonde par tout ça; je suis capable d'imaginer des histoires parfaitement niaises, fleur-bleue et tout ça, ou l'Amour platonique triomphe à la fin, aussi bien que des trucs "abominables" dont les héroïnes sont des prostituées libidineuses et totalement (dés)abusées...

    Voilà; parce que tout simplifier au-delà de toute réflexion, c'est maaaal...

    Mir'


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  •     Oui, comme je le disais la dernière fois, il y a beaucoup à dire (et à faire, cela s'entend; sinon, quel intérêt ?). Je ne cesse d'entendre parler sur mon vieux poste (pas un poste à galène, mais pas loin; enfin, il fonctionne, c'est le principal...) de ces fameuses propositions de loi(s)...
     
        Surgissant du plus profond d'un ministère par le truchement d'hommes politiques ultra-médiatisés, et généralement issues de l'esprit fécond de rédacteurs beaucoup moins connus mais qui n'en pensent pas moins, elles déchaînent les passions autour de questions "d'actualité"; c'est à dire qu'elles brandissent comme un flambeau la misère sociale, la violence et les sujets qui touchent tout le monde de près pour, en réalité, travailler à la réputation de ceux dont elle porte le nom plus qu'à quoi que ce soit d'autre. Beau travail. Et puis ensuite, voilà qu'on les soumet (ces projets) à nos chers (vieux ?) députés, qui réfléchissent et se décident; et si par grand hasard, la populace (la rue, encore elle !!!) se mêle d'intervenir et de manifester, si elle refuse de retourner dans ses foyers et bloque (enfin, quand elle y pense...) des points stratégiques, alors on doit bien admettre qu'il y a un léger souçi. Non, franchement, c'est magnifique, vous ne trouvez pas ?
     
        Hé bien pardonnez-moi de m'inscrire en faux, mais il me semble que nous sommes obligés de dépenser pas mal d'énergie pour les faire valoir, nos fameux droits de citoyens. Une énergie qui serait bien mieux ailleurs, et sur les bancs des facs pour commencer. Et si, au lieu de tout ça, on revenait à l'ancien système ?
     
        Bah oui, pour ma part, je repense avec nostalgie à cette "glorieuse" époque où les représentants du Tiers-Etat faisaient parvenir leurs doléances à qui de droit, par l'intermédiaire de députés qui mettaient toutes ces idées en forme pour en faire un texte lisible et cohérent dans l'ensemble. Oh, ce n'était sûrement pas un système parfait; mais la solution, au moins venait au moins de temps en temps de ceux que les problèmes concernent, et pas de ceux qui se demandent, de loin, comment faire taire l'insoutenable raffut des manifestations. "S'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche"; s'ils n'ont pas de contrat de travail potable, qu'ils se contentent d'un CPE/CNE... Ok, c'était facile et on pourrait chipoter sur le sens, mais c'était trop tentant...
     
        Alors bon, sans forcément en revenir aux sans-culottes, il serait sans doute envisageable de changer le sens du système; que les solutions qui nous concernent viennent un peu de nous et non à nous, cela me semble potentiellement efficace, et vraiment beaucoup plus logique. Demandons aux agents de proximité, aux éducateurs et aux assistantes sociales ce qu'ils (ou elles) en pensent, tiens. Je suis sûre qu'ils ont leur mot à dire là-dessus...
      
    P.S. : et si, au lieu de vouloir les nettoyer à sec ou sous pression, on faisait circuler des cahiers de doléances dans les banlieues et les cités, qu'on sache un peu (mieux) ce qui ne va pas, selon ceux qui y vivent ?

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  •     Hello ! J'arrive tout droit de... enfin, ailleurs, quoi; et j'ai l'agréable surprise de débarquer en plein bazar politique ! Qu'est-ce que c'est que cette situation ? On papote, on chipote, on prétend débattre de tas de choses dites "dramatiques"; mais si elles le sont effectivement, je me demande si cela ne serait pas, en fin de compte, pour de tout autres raisons...

        Bon, tout d'abord une question d'ordre général, pour ne pas dire international: peut-on allègrement (mais surtout, légitimement !) confondre "Démocratie = Liberté" et "Liberté = Démocratie" ?

        A mon sens, non, bien évidemment. C'est une chose de dire qu'un régime à priori "démocratique" se fonde sur des principes d'égalité et de liberté; mais c'en est une autre que de prétendre que la liberté d'un peuple se traduit automatiquement par le choix de la démocratie, bâtie sur le modèle dit "européen". A chacun ses goûts; sans doute est-ce pour cela, entre autres, qu'on a inventé le terme d'autodétermination... Quant à prétendre que l'instauration d'une "démocratie" selon notre cher modèle européen conduit forcément à la liberté des peuples... Les contre - exemples ne manquent pas, et à mon avis c'est loin d'être fini.

        Mais revenons à des exemples plus concrets, moins "lointains" pour nos petits esprits si ouverts, et bien sûr habitués à la vie en république... démocratique (cette expression sonne doucement à mes oreilles; cela ne vous dit rien ?), puisque c'est comme cela qu'on la définit. Durant mes récentes pérégrinations, et pas bien loin (non, non, je vous assure...), j'ai pu entendre un ministre crier haut et fort que la rue ne gouvernait pas. Ah bon, voilà qui paraît rassurant; mais au fait, qu'est-ce que la rue, sinon...le peuple ? Ah pardon, mais dans une "démo"- cratie, ne serait-ce pas, justement, le principe, que le pouvoir appartienne au peuple ? C'est en tout cas ce qu'on m'a appris, et j'avais jusqu'ici tendance à trouver ça plutôt pas mal.

        Suite au même projet de loi (qui posait visiblement quelques problèmes, puisqu'il faisait descendre les gens dans la rue qui, justement, nous occupe), un autre ministre a pu déclarer qu'il fallait lui "donner sa chance" (au projet, bien entendu). Tiens tiens, ça aussi c'est un concept qui (me) laisse songeuse...


    (Ici, je sens qu'on va me traiter de rêveuse, de nostalgique; mais dès que j'aurai le temps, je continuerai quand même, vous pouvez compter là-dessus...

    "You may say I'm a dreamer..." ; c'est dans une chanson de l'imbattable John Lennon, vous vous souvenez ?)

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